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Les défis de la lutte contre
la criminalité nocturne
La criminalité peut avoir lieu n'importe quand, mais selon une récente
enquête Genetec, 65 % des actes criminels violents se produisent
la nuit. Un autre rapport, intitulé Criminalité la nuit : analyse des
rapports d'incidents de la police dans les grandes villes, a constaté que
les incidents tels que les meurtres, les agressions, les vols et la conduite
sous influence (alcool ou drogues) sont généralement plus nombreux
entre 21 h et 2 h du matin.
Pour de nombreux policiers, enquêteurs et agents de la sécurité publique,
ce n'est pas surprenant. Lorsque la plupart des citoyens dorment à poings
fermés, les malfaiteurs en profitent pour commettre des actes illicites.
Non seulement l'obscurité permet aux criminels de cacher plus facilement
leur identité, mais il y a également moins de témoins pour les prendre
en flagrant délit. Les routes dégagées les aident à fuir rapidement la scène
de crime et à disparaître avant l'arrivée des premiers intervenants.
Le problème est que ce qui permet aux criminels de s'enfuir (l'absence
de témoins et d'informations) nuit aussi à la résolution des affaires par
les enquêteurs. Dans notre rapport, les forces de l'ordre ont confirmé
qu'ils observent une baisse d'environ 15 % du taux de résolution des crimes
de nuit par rapport à ceux commis en plein jour. Ce phénomène accentue
la charge qui pèse sur des ressources déjà sous pression.